POLITIQUE

Gabon : Les Anciens Sénateurs en Détresse après le Coup d’État

Libreville, 23 juillet 2024 – Depuis le coup d’État du 30 août 2023, la vie a radicalement changé pour les anciens sénateurs de la 5ème législature gabonaise. Privés de leurs émoluments et plongés dans une précarité inattendue, ces ex-parlementaires multiplient les appels à l’aide auprès des nouvelles autorités du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).

La Chute Brutale des Sénateurs

Le 30 août 2023, les militaires prennent le pouvoir, promettant justice et restauration des institutions. Mais pour les sénateurs de la 5ème législature, cette transition a du mal à passer. Leurs mandats sont brutalement interrompus, les privant de revenus essentiels. Réunis sous la coupole de Rémy Ossele Ndong, ils sollicitent l’intervention de Paulette Missambo, présidente de la chambre haute du Parlement, pour plaider leur cause auprès du Général Brice Oligui Nguema.

Un Appel Resté Sans Réponse

Malgré les promesses initiales des militaires, l’appel des ex-sénateurs semble tomber dans l’oubli. “Nous ne comprenons pas l’indifférence des militaires. Les militaires n’ont-ils plus de parole ?“, s’indigne un ancien sénateur. Cette question résonne dans les rangs des anciens parlementaires, qui s’appuient sur la loi n° 003/2017 du 15 février 2017 garantissant leur statut et leurs droits.

Des Vies en Suspens

Les témoignages des anciens sénateurs révèlent une réalité difficile. Beaucoup peinent à subvenir aux besoins de leurs familles, certains se retrouvent même au bord de la famine. En outre, plusieurs d’entre eux avaient contracté des crédits qu’ils comptaient rembourser durant leur mandat, crédits devenus un fardeau insoutenable avec la perte soudaine de leurs revenus.

Des Démarches Infructueuses

Dans leur quête de justice, les ex-sénateurs ont également contacté le Premier ministre et la présidente du Sénat. Malgré ces démarches, leurs requêtes restent sans réponse. “Nous avons frappé à toutes les portes, mais on nous ignore”, déplore un ancien sénateur.

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